3000 personnes environ décident de faire don de leur corps à la science chaque année, une démarche très utile pour la science, mais qui n’en enchante guère les familles. En effet, cette procédure prive le cercle familial de sépulture, difficile donc pour les proches de faire le deuil de la personne disparue.
Les personnes qui font don de leur corps à la science doivent le faire de leur vivant. Ce sont en général des personnes atteintes de maladies génétiques exceptionnelles ou tout simplement des personnes qui veulent aider et participer aux avancées de la science.
Absence totale de lieu de recueillement
C’est très certainement la chose la plus difficile pour la famille. Le recueillement a alors lieu sans corps, une épreuve terrible pour les membres de la famille dans le déroulement de l’assentiment et du deuil.
Certains établissements religieux refusent même toutes cérémonies en l’absence de corps. Néanmoins, il est important tout de même pour la famille d’organiser un temps de communion pour rendre hommage à l’être cher disparu.
En l’absence de cercueil, la famille pourra installer dans un jardin, par exemple, une très grande photo du défunt auréolée de nombreuses fleurs et de quelques objets personnels qui lui tenaient à cœur.
Enfin, perpétuer la mémoire de la personne disparue est un acte primordial qui peut être envisagé avec une plaque commémorative. De nombreux modeles de plaques funeraires sur le site plaquedeces.fr, pour trouver de l’inspiration, afin de trouver une plaque qui serait installée dans un endroit que le défunt appréciait particulièrement.
Notez que depuis quelques années, l’association Empreinte-Vivre son deuil organise une cérémonie deux fois par an au crématorium du Père-Lachaise avec les services funéraires de la ville de Paris pour les familles dont un proche a fait don de son corps à la science.
Ainsi, les enfants, les conjoints, les parents, les grands-parents, etc., toutes les familles de donateurs du corps sont présentes et elles vivent un moment de cérémonial collectif comme pour les obsèques de leur proche.
Chaque donateur est nommé individuellement et remercié. Chacun des proches peut s’exprimer et proposer un geste souvenir, que ce soit une histoire, une anecdote ou un accessoire, comme une plaque décès.
Certains crématoriums organisent des cérémonies identiques, n’hésitez pas à vous renseigner auprès de votre département.
Comprendre le don du corps à la science
Avant de faire les démarches pour donner son corps à la science, il est important de comprendre ce que cela signifie. Les corps seront utilisés pour des recherches médicales dans les facultés de médecine ou dans les écoles de chirurgie.
Le don du corps peut être payant parfois, tout dépend des organismes bénéficiaires, les frais servent à couvrir certains frais de prise en charge et d’incinération.
Notons également que dans la grande majorité des cas, la famille n’a pas le droit de récupérer les cendres, sauf si le don a été fait à l’école de chirurgie de l’assistance publique des Hôpitaux de Paris et que si le donateur a bien donné son accord de son vivant.
Mais tout cela retardera la cérémonie éventuelle de deux ans au moins, rendant le deuil davantage compliqué.
Une démarche personnelle
Donner son corps à la science est une démarche très personnelle, personne dans l’entourage du donneur n’a le pouvoir de s’y opposer.
Les démarches à effectuer sont relativement simples, il s’agit principalement de présenter quelques documents aux établissements que l’intéressé aura sélectionnés.
- Une lettre sur l’honneur affirmant le souhait du don
- Un document médical résumant l’état de santé et la liste des maladies connues et plus précisément les maladies contagieuses
- Régler les frais éventuels
Lorsque le dossier est validé par l’établissement concerné, le donneur reçoit alors une carte qu’il est impératif de garder en lieu sûr avec ses autres papiers d’identité.
Notons que cette démarche n’est pas définitive, le donneur peut s’il le désire annuler à tout instant sa démarche, en détruisant tout simplement sa carte de donneur et en informant l’établissement concerné ainsi que ses proches.
Les conditions de refus du corps
Certaines conditions peuvent exclure le don du corps :
- La perte de la carte de donneur.
- Lors d’un transfert non réalisé avant les 24 heures précédentes.
- La mort par accident de la route, suicide ou toutes conséquences imposant une autopsie ou un problème médico-légal.
- Quand le décès a lieu à l’étranger.
- Si le défunt a subi une opération récente.
- Si l’établissement ne dispose pas assez de personnel (week-end, congés, etc.).
- En cas de décès impliquant des maladies contagieuses.
- L’hôpital peut aussi refuser le don du corps s’il n’a pas été prévenu à temps ou s’il n’a pas de personnel pour l’accueillir.
