L’acception clinique de la mort la définit comme une cessation d’être. Mais au-delà de son aspect biologique, la mort a un impact sur l’organisation social. En effet lorsqu’un individu est informé du décès d’un proche, il est socialement convenu qu’il fasse en retour un ensemble de gestes à l’égard de la famille éplorée. Au nombre de ces gestes nous avons la présentation des condoléances. L’objectif général des condoléances est d’exprimer la sympathie aux éplorés et de les soutenir. Elles sont souvent accompagnées de mots et de donations de diverses natures. Quelle est la nature de ces donations ? Et comment estimer leur contenu ?
Les donations funéraires : ce qu’il faut savoir
La présentation des condoléances est une tradition d’origine romaine qui s’est érigée en institution funéraire. Elle peut être accompagnée de donations financières. Ces dernières peuvent être faites en amont ou en aval de la cérémonie d’enterrement. Lorsque nous apprenons le décès d’une personne, il est possible d’adresser une enveloppe financière à la famille en passant par les pompes funèbres ou d’organiser une collecte funéraire dans le but d’alléger les charges inhérentes au deuil.
À la fin de la cérémonie funéraire nous pouvons aussi donner de l’argent à la famille en prenant soin de mettre le montant dans une enveloppe identifiée, afin de faciliter les remerciements. Si les dons individuels ne dépendent que de nous, la collecte funéraire associe, les amis, les collègues, les parents proches… Elle peut être organisée de vive voix ou en ligne par le biais du crowdfunding. Retenons cependant qu’il est préférable de remettre la donation en amont aux services des pompes funèbres et celle en aval aux membres de la famille, une fois la cérémonie funéraire achevée.
Quels sont les critères d’estimation de la donation
Lors d’un enterrement, il n’est pas toujours aisé de savoir combien donner aux membres de la famille du défunt. L’appréhension ici est de choquer les sensibilités si nous en donnons trop peu ou en excès. Mais, le montant de la donation n’est tributaire d’aucune règle préétablie. Elle dépend des usages, de l’affinité et du budget de l’individu. En effet il est courant dans certaines communautés d’établir une grille pour déterminer le montant minimum que chaque personne devrait cotiser pour une donation d’organisation de décès ou d’affirmation de sympathie.
Le montant assigné ici est établi selon le principe du consentement de chaque adhérent de la communauté. Donné plus ou donné moins relève des négociations internes faites. D’ordre plus général, le montant donné aux funérailles dépend du budget dont dispose chacun. Si nous estimons que le degré d’affinité avec le défunt ou avec sa famille est grand, nous serons amenés à donner un montant qui selon nous peut plus ou moins traduire l’importance de cette affinité. Quelle que soit l’importance de la relation ou le poids du regard social, la détermination du montant à donner pour les enterrements reste un travail individuel.
L’organisation des funérailles entraîne sans aucun doute des contraintes financières au niveau de la famille. Les amis et connaissances des défunts usent alors des donations financières volontaires pour les soulager, les assister et exprimer leur empathie face à l’épreuve qu’ils traversent.
